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Par Yannick SOURISSEAU, Directeur de publication, Angers Mag et Angers Mag Info
"Bon sang ne saurait trahir. Fils du crooner manouche Albert Weiss, Alberto Weiss apprend dès son enfance, les premiers accords avec son père qu’il prend plaisir à écouter lors des fêtes et concerts organisés dans les villages alsaciens. Rapidement, le petit Alberto se met à étudier la guitare pour devenir l’un des meilleurs interprètes de la musique manouche.
Remarqué par le réalisateur Tony Gatlif, il tournera dans le film « Swing », aux côtés de deux autres grands musiciens manouches, Tchavolo Schmidt et Mandino Reinhardt. Ce dernier, fin connaisseur de la musique du célèbre Django Reinhardt, dont il a certainement un lien de parenté, encourage le petit Weiss à poursuivre dans cette voie et notamment à persévérer dans sa technique et sa sensibilité musicale, dans l’esprit de la tradition orale de la communauté tsigane.
À 10 ans, Alberto Weiss donne son premier concert public et sort son premier album : « À la naissance de mon son ».
Aujourd’hui, Alberto Weiss reprend le flambeau d’une tradition musicale que l’on ne se lasse pas d’écouter et qui met à peu près tous les amateurs de musique gipsy et de jazz d’accord. Véritable virtuose de la guitare acoustique, il propose un son qui lui est propre tout en étant en constante recherche de nouveautés.
Et il a plutôt la réussite modeste, quand vous le félicitez pour ses excellentes interprétations : « on fait ce qu’on peut, c’est naturel la guitare chez nous. Ce n’est pas bien difficile de jouer ainsi », disait-il à la pause, avant de se raviser : « il faut tout de même beaucoup travailler ».
Avoir une telle aisance, un tel phrasé, sans retenue et avec une très bonne musicalité, à l’image de ses pairs, Alberto joue de la guitare comme s’il était né dedans, mais c'est presque ça, sans jamais faillir et toujours avec la même décontraction.
Pour le premier concert de l’édition 2012 de Gipsy Swing il était accompagné de deux autres musiciens, le guitariste Guigui REINHARDT, encore un, et de Roland GROB à la contrebasse et surtout d'Albert, le père qui interprètera quelques belles chansons en « Romanès » (la langue des Tsiganes) et en français de Luis Mariano, dont les manouches toujours aussi sentimentaux, sont les plus grands fans et une de sa propre composition, « Autour d’un feu de bois », où son style fait mouche. D’ailleurs dans la petite salle des Tilleuls, tout juste ouverte, on ne s’y trompe pas, en applaudissant à tout rompre."